Platine/Palladium
Le procédé est basé sur la sensibilité à la lumière des sels
platiniques en présence de matières organiques; par réduction, ils
sont transformés en sels platineux puis passent à l'état de platine
métallique noir. Comme on ne connaît pas de sel de platine se
réduisant assez rapidement pour fournir à lui seul en peu de
temps une image photographique, le problème est résolu par voie
détournée : les sels de fer (oxalate ferreux) qui constituent
premièrement l'image, sont remplacé ensuite par le platine. Si l'on
expose derrière une image négative phototype un papier sur
lequel on a appliqué une solution d'oxalate ferrique, la lumière en
traversant les parties claires, transforme l'oxalate en sel ferreux et
l'on obtient une image de couleur jaune. Traitant ensuite cette
image par une solution d'un sel de platine (chloroplatinite de
potassium) celui-ci est réduit en platine métallique noir qui se
forme seulement sur les parties impressionnées.
Le sel de fer non modifié par la lumière est éliminé par lavage
dans un bain de larification acide.
En pratique, on mélange ensemble le sel de fer et le sel de platine
pour sensibiliser le papier; à l'impression, l'image constituée par le
sel de fer est de couleur brune sur fond jaune. L'oxalate ferreux
formé n'étant pas assez énergique pour réduire le sel de platine à
l'état métallique, on accroît son pouvoir réducteur par immersion
dans un bain d'oxalate de potasse (c'est le « révélateur ») et
l'image, de teinte brunâtre, prend instantanément une coloration
noire.(le texte est de http://foto.christianmartin.pagesperso-orange.fr.